Les universitaires français sont “inquiets”

« Depuis le 21 mai les premiers indices quant aux choix pour l’avenir sont inquiétants ». En l’occurrence, ce qui inquiète la Coordination Nationale des Etablissements Scientifiques et Universitaires est la nomination des conseillers de Hollande et de la ministre de l’Enseignement supérieur. Débarquant en France, l’observateur non averti ne pourra qu’être surpris par le nombre de sujets d’inquiétude qui font cauchemarder une communauté de quelques dizaines de milliers de  fonctionnaires qui, pour autant qu’on sache, ne risquent rien : ni licenciements, ni sanctions, ni réprimandes, ni rien quoi ! Et pourtant, beaucoup parmi eux se déclarent perpétuellement « inquiets ». L’universitaire français, assurément victime d’excès de mélatonine,  devrait se proposer comme cobaye chez Novartis ou Roche qui pourraient tester les découvertes de leurs chercheurs en matière d’anxiolytiques.

De son côté, Hollande et le ministère de l’Enseignement supérieur sont bien forcés d’admettre que la réforme Pécresse va dans le bon sens, nonobstant un gros kyste: la modulation de service, qu’il faudra bien supprimer, car idiote. Du coup, tous ceux qui croyaient au père Noël, au Grand Soir tant attendu pendant cinq ans de tyrannie bling bling en sont pour leurs frais. Il est peu probable en effet que les nouveaux responsables politiques décident d’aller contre un mouvement planétaire, repéré aux Etats-Unis voilà plus de deux siècles et qui a atteint pratiquement tous les pays d’Europe où l’enseignement supérieur rime avec excellence : Grande-Bretagne, Hollande, Suisse, Allemagne, Suède, etc.

Mais, bien réfléchi, les énervés français n’ont peut-être pas tort de se mobiliser. Il ne faut jamais sous-estimer la capacité française, notamment chez les énarques, à réinventer la fameuse roue carrée chère à Philippe Muray.

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